Cabaret Madame Arthur à l'aghja

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Vous souhaitez vous distraire, rire, chanter, danser, partager avec des artistes délirants, alors, pas de doute, vous frappez à la bonne porte, celle du Cabaret Madame Arthur !
En 1946, dans la liesse de l’après-guerre et le besoin de divertissement, « Monsieur Marcel » ouvre un cabaret transformiste dans lequel, comme l’appellation l’indique, des hommes travestis en femmes y mènent une revue. Le lieu est appelé « Madame Arthur » d’après le titre d’une chanson du XIXème siècle écrite en 1850 et rendue célèbre en 1892 par la chanteuse Yvette Guilbert qui se produisait dans ces mêmes murs. Fréquenté par Toulouse-Lautrec, le lieu portait alors un nom prestigieux : le Divan Japonais. Dans les années 50, le succès est fulgurant et la foule nombreuse. On y vient pour s’encanailler auprès de travestis et d’homosexuels, au son des verres qui s’entrechoquent et du piano de Monsieur Gainsbourg père. Ce dernier sera remplacé par son fils Serge en 1952. L’homme à la tête de chou réalise ses premières compositions pour les artistes de la revue.
Depuis 1946, le cabaret Madame Arthur, temple des créatures travesties, affole les nuits parisiennes. Céline Dion, Mylène Farmer , Serge Gainsbourg, Alain Bashung, Queen et de nombreux autres artistes y ont été rhabillés. Autant vous prévenir tout de suite, les créatures travesties de Madame Arthur ont beaucoup de suite dans les idées, si bien que les thèmes de leurs créations peuvent paraître – très – tirés par les cheveux.
Déjà, la spécialité de Madame Arthur c’est le français. S’il y a des chansons d’artistes internationaux, vous pouvez être sûrs qu’elles ne seront pas en V.O. mais bien en français, avec une traduction parfois approximative, parfois complétement parodique. Les maîtres mots des spectacles de la troupe de Madame Arthur sont l’humour, le burlesque, la parodie, la surprise. Accessoires délirants, coiffures, maquillage, tenues affriolantes, tout y est pour déstabiliser le spectateur qui serait venu pour assister à un banal hommage à son artiste préféré.

Passé de mode dans les années 2000, après quelques années de désuétude, Madame Arthur rouvre ses portes en 2015. Le lieu, rafraichi, est décoré avec soin dans la tendance néo-rétro actuelle et une nouvelle troupe y apporte un esprit baroque’n roll dans la tradition des cabarets berlinois de l’entre-deux guerres tout en interprétant un large éventail de chansons françaises actuelles et anciennes. Sous la direction artistique de Monsieur K, des personnages felliniens accompagnés d’artistes hauts en couleurs et d’effeuilleuses se succèdent sur scène et déambulent au sein du public dans une atmosphère gouailleuse et bon enfant. 
Le Cabaret Madame Arthur pose ses valises, pleines de surprises, pour deux soirées à l’Aghja, que la troupe nous promet festives, drôles, joyeuses, irrésistibles…